teologia para leigos

14 de agosto de 2013

«Lève toi et marche» [Frère Éric]

Pèlerin dans la souffrance de l’humanité


«Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes d’aujourd’hui, surtout des pauvres et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ» [Gaudium et Spes, 1]


Une plainte monte des entrailles de la mère Terre : la plainte de l’humanité.

Cette plainte s’élève pour chaque blessure ouverte, par chaque plaie non soigné, par chaque corps humain blessé dans sa dignité, violenté dans sa beauté.

Clameur silencieuse… Pourtant, celui qui l’a écoutée, ne serait-ce qu’une fois, qui a entendu en  lui la douleur et la souffrance de l’humanité, n'aura pas de repos jusqu’à ce qu’il ait fait de sa vie offrande et oblation, réponse silencieuse à ce gémissement silencieux…

Un gémissement de douleur, un cri de souffrance, n’attend pas de rendez-vous, de théorie ou de thèse, et encore moins de conférence ou de congrès.

Mais tout gémissement appelle, toute clameur interpelle. Appelle une présence, interpelle pour une conversion.

Pour marcher sans rien emporter avec lui, pour être et rester nu et sans protection, aussi passionné que vulnérable, le pèlerin chemine dans la nuit de l’humanité souffrante. Ses pérégrinations se perdent dans l’océan de la souffrance humaine.

 Ouvrir le florilège de ces lettres par ces récits, peut-être est-ce rappeler qu’il n’existe pas de vocation chrétienne authentique qui ne mène au pauvre, au souffrante, au blessé. Si toute vocation naît de la tendresse infinie de la douce Trinité et retourne en son sein, toute vocation est aussi inspiration, imitation de Jésus le pauvre, de Jésus le Serviteur de Dieu, de Jésus le Crucifié, de Jésus le Ressuscité.

Frère Éric


«Cartas da rua e da estrada», por Henrique, Peregrino da Trindade
Edição em português:
Pia Sociedade Filhas de São Paulo - São Paulo, Brasil - 1997

Edição em francês:
Nouvelle Cité 2000, ISBN 2-85313-356-7



«Mais tout gémissement appelle, toute clameur interpelle.»

«(…) uma sociedade que ainda considera que frágil é quem sofre e demonstra o seu sentir. Anestesia-se então o sentir, calam-se lágrimas com anti-depressivos, drogas, álcool ou consumismo desenfreado, dança-se freneticamente não ao sabor da música, mas como se da expulsão de demónios internos se tratasse. Não é possível saborear a vida, os sentidos estão entorpecidos e treinados para se redimirem ao cognitivo, ao racional. (…) A liberdade do Eu é confundida com a liberdade face a sentimentos dolorosos, vive-se uma vida inebriante, numa projecção maciça de elementos beta (Bion, 1961) que não tendo encontrado um meio contentor não se puderam transformar em pensamentos, tendo, portanto, de ser evacuados. Vive-se, mas em superficialidade, em estado maníaco artificialmente provocado, num divórcio constante face ao íntimo e genuíno, ao afectuoso e ao realmente humano. Esta alienação do Eu e do humano conduz precisamente à desumanização, determinando a impossibilidade de ajudar o mais fraco, porque esse nos coloca em confronto com as fragilidades pessoais – fragilidades essas odiadas e mantidas à distância da mente e do sentir.» [Isabel Mesquita, "Os disfarces de amor", CLIMEPSI_2013]